La rutine appartient aux substances végétales secondaires de couleur jaune du groupe des bioflavonoïdes. Ces derniers sont présents dans de nombreux aliments végétaux naturels. La rutine constitue la liaison osidique de la quercétine, à laquelle s'ajoute le rutinose, un diholoside.
De nombreux aliments végétaux contiennent de la rutine : les figues, les asperges, les écorces d'agrumes, les pommes, les cerises, les baies (myrtille, canneberge, baie de goji), le sarrasin ainsi que le thé vert et noir. Outre le Sophora du Japon, il existe d'autres plantes et herbes riches en rutine, telles que le mûrier blanc, la feuille de vigne rouge, la rue des jardins, le millepertuis ou encore le persil.
La rutine est également utilisée en combinaison, par exemple comme stabilisateur dans les jus de fruits, afin de protéger la vitamine C de l'oxydation et d'en préserver toute la teneur.
La lutéoline est également un flavonoïde végétal dont la formule structurelle est semblable à celle de la rutine. Elle peut être obtenue à partir de rutine par séparation d'un reste de sucre (résidu d'hétérosides). La lutéoline est particulièrement concentrée dans le persil, les feuilles d'artichaut, le genêt des teinturiers ou les résédas.
Comme tous les flavonoïdes, la lutéoline et la rutine ont des propriétés précieuses, raison pour laquelle les plantes en produisent davantage dans certaines conditions environnementales difficiles. Elles ont besoin de ces substances végétales secondaires comme colorant et substance protectrice, par exemple pour se défendre contre les rayons UV ou les micro-organismes. Ainsi, ces deux pigments protecteurs naturels se concentrent, entre autres, dans les fleurs et les graines ou encore dans les parties extérieures des plantes telles que l'écorce ou la surface des feuilles.